Bâtiments remarquables

Découvrez les joyaux architecturaux et culturels de notre commune ! Des édifices religieux aux œuvres d’art en passant par des aqueducs historiques, autant de bâtiments remarquables à découvrir, qui constituent un patrimoine riche et diversifié.

La mairie

En 1993, la mairie de Hoerdt a été inaugurée, prenant place sur le terrain jadis animé de l’ancienne coopérative agricole. Témoin de l’histoire locale, la mairie a été le cœur administratif de la commune pendant de nombreuses années accueillant le siège de la Communauté de Communes de la Basse-Zorn jusqu’en 2005. Date à laquelle cette dernière a déménagé dans ses propres locaux, situés Place du Marché.


La bibliothèque 

L’édifice qui abrite notre bibliothèque porte en lui une histoire riche. Érigé en 1863, il fut tout d’abord le bastion des pompiers de la commune jusqu’en 1976, où son rôle évolua pour devenir le siège de la mairie jusqu’en 1993. Depuis novembre 2000, cet édifice accueille notre bibliothèque, devenant ainsi un espace dédié à la culture et aux loisirs pour les jeunes et les moins jeunes.


M.A.P La Couronne

La Maison des Arts et du Patrimoine, avec la restauration de l’ancienne brasserie « À la Couronne », est au cœur d’un projet éco-touristique dynamique dans la Basse-Zorn, préservant notre riche patrimoine architectural. Ce centre culturel anime notre communauté en perpétuant nos traditions locales et en offrant des événements culturels, en collaboration avec l’école de musique, la bibliothèque et l’Université Populaire de Hoerdt. Le musée, particulièrement populaire durant la saison des asperges, dévoile les secrets de notre légume emblématique ainsi que les diverses traditions et aspects de l’artisanat et du maraîchage hœrdtois.


La Maison des Services de la Communauté de Communes de la Basse-Zorn (CCBZ)

Le 31 décembre 1993, unies par le SIVOM, les communes de Hoerdt, Weyersheim, Geudertheim, Gries, Kurtzenhouse et Bietlenheim s’unissent avec Weitbruch pour donner naissance à la Communauté de Communes de la Basse-Zorn (CCBZ), symbole d’une coopération intercommunale renforcée.

Sous la présidence inaugurale de René Arlen et la direction constante de Claude Kern depuis 2001, la CCBZ s’engage pleinement dans l’amélioration de l’attractivité régionale et la qualité de vie de ses résidents. Érigé en 2005, le bâtiment sert de siège à l’administration et de centre de services publics, répondant ainsi aux besoins de la population.


Le temple protestant

Au croisement des chemins entre Hoerdt et Weyersheim se dressait autrefois une « Feldkirche » (église des champs). Ce lieu dédié à Saint Sixtus, point de pèlerinage, fut démoli et remplacé en 1761 suite à la guerre de Trente Ans. En 1686, la règle du « simultaneum » impose aux protestants et catholiques de partager le même lieu de culte.

En 1845, deux églises distinctes furent érigées, protestante et catholique. L’église protestante, inaugurée le 2 avril 1848, ornée de vitraux symboliques, fut embellie par l’artiste Annie Greiner en 1998. L’ajout du nom de Weyersheim à la paroisse témoigne de l’augmentation des familles protestantes dans la région.


L’Orgue

L’Orgue « Stiehr-Mockers » de 1847, logé dans l’église protestante de Hoerdt, est un trésor culturel d’une importance inestimable. Sa partie instrumentale est classée monument historique depuis le 27 février 1980, tandis que son buffet en chêne a été inscrit à l’Inventaire Supplémentaire le 29 septembre 1976. Malgré les vicissitudes historiques, dont la réquisition de sa façade en 1917 et la perte de certains tuyaux pendant la guerre en 1944, cet orgue a su garder sa magnificence. Les modifications apportées par Georges SCHWENKEDEL en 1938 ont laissé leur empreinte sur l’instrument, mais l’authenticité de ses éléments d’origine, jusqu’aux étiquettes, reste préservée.

Sources : P. Meyer-Siat « Stiehr-Mockers », AEA XX (1972-73)


Le Presbytère protestant 

Le Presbytère Protestant de Hoerdt est un joyau chargé d’une histoire séculaire, remontant à la création de la paroisse en 1570. L’une des figures marquantes de ce lieu est le pasteur Louis Gustave Heyler, immortalisé par un buste ornant la façade. En 1873, Heyler, de retour d’Algérie, introduisit avec brio la culture de l’asperge dans les terres sablonneuses de Hoerdt, transformant ainsi le village en un haut lieu de cette récolte. En son hommage, la Société des Planteurs d’Asperges érigea son buste en 1911, marquant à jamais son influence. En 2007, deux œuvres d’art, incarnant les figures symboliques d’un homme et d’une femme s’acheminant vers les champs, furent installées, témoignant de l’identité agricole profonde de notre communauté.


La Kutsch : un hommage en métal à la culture aspergière

À côté du Presbytère Protestant, se dresse « La Kutsch », une œuvre d’art forgée par le talentueux ferronnier d’art IHLI de Vendenheim. Cette silhouette métallique représente une femme, tirant une charrette en osier remplie de corbeilles d’asperges, célébrant ainsi la richesse culturelle et agricole de notre village.


Le Cycliste : Une Célébration de l’Agriculture Locale sur Deux Roues

À l’intersection de la rue de la Wantzenau et de la rue du Pavé, trône « Le Cycliste », une sculpture grandeur nature réalisée par l’artiste strasbourgeois Pierre Gaucher. Sur son vélo, il porte une binette et une corbeille d’asperges, symbolisant avec fierté l’agriculture locale de notre communauté.


Le Lavoir : témoin d’une époque révolue

Construit en 1832, le lavoir de Hoerdt était autrefois animé par les murmures d’un ruisselet, puisant sa source dans le Ried, à l’orée Est du village. Hélas, le cours du Landgraben fut modifié par la construction de la raffinerie de Reichstett, asséchant le flot qui alimentait le lavoir.

Autrefois épicentre de la vie locale, échos des rires et des cris des villageois, le lavoir est aujourd’hui désaffecté. Ses piliers de grès, encore debout, soutiennent un toit à croupes, évoquant avec nostalgie l’âme d’une époque révolue.


Les Rieds : les zones humides d’Alsace et leur évolution

Les Rieds alsaciens, véritables sanctuaires de biodiversité, abritent une flore variée incluant des roseaux, des carexs, des joncs et bien plus encore. Depuis des générations, les Hœrdtois exploitent ces terres fertiles, s’étirant de part et d’autre de la route de la Wantzenau, pour leurs cultures maraîchères et leurs vergers.

La terre noire du Ried révèle ses secrets, témoignant de son passé glacé où tourbe et matières organiques l’ont façonné. Mais cette noirceur dissimule aussi une acidité intense, née de la décomposition végétale.

Le Ried a connu des épisodes tumultueux, des incendies souterrains ayant marqué les esprits. En 1964 et 1970, des feux particulièrement violents se sont déclenchés, ne s’éteignant qu’avec l’arrivée des pluies d’automne ou l’intervention d’un fossé alimenté par l’eau.

Hélas, ces joyaux naturels subissent les affres du temps. L’avènement de la raffinerie de Reichstett et les aménagements du Landgraben ont épuisé les réserves d’eau, affectant peu à peu cet écosystème unique.


L’église catholique 

L’ancienne église, surnommée « Feldkirche », fut réédifiée en 1761 au nord du village, là où repose aujourd’hui le cimetière. Ce lieu de culte unissait les confessions protestante et catholique jusqu’à sa démolition en 1846.

En 1845, la commune a pris la décision de construire deux nouvelles églises, façonnées des vestiges de la « Feldkirche ». L’église catholique, érigée avec ses pierres chargées d’histoire, fut inaugurée le 10 mai 1849.

L’église paroissiale Saint-Sixte, quant à elle, a été conçue par l’architecte Charles Morin en 1846, date que l’on retrouve gravée sur le linteau de l’édifice. Pour financer ce noble projet, la Commune a vendu 280 parcelles de Mittelried, terre sombre et fertile de l’est du village.


Les Aqueducs 

L’avènement de la voie ferrée reliant Strasbourg à Haguenau a engendré la naissance de trois ponts singuliers, formant une trilogie d’aqueducs en ogive, nécessaires pour franchir les zones inondables aux abords de la Zorn.

Ces merveilles d’architecture, façonnées dans le grès des Vosges, s’étirent à quelques encablures les unes des autres. Le premier, aux six arches, s’étend sur 51 mètres, avec des réduits dissimulés sous sa voûte, prêts à accueillir des charges explosives si besoin. Le second, plus court avec ses sept arches, mesure 35 mètres, tandis que le troisième déploie onze arches sur une distance de 50 mètres.

Le 18 juillet 1855, vers 10h30, un moment historique se joua alors que le train inaugural franchissait ces ponts pour la première fois. À son bord, le chef d’exploitation du réseau Est et l’ingénieur en chef, artisans de cette construction.